Surdose
Je fais face à une surdose (overdose) ou à une mauvaise réaction suite à une consommation de substance psychoactive
Toute consommation comporte des risques. En cas d’incident, il est possible d’agir pour préserver sa santé ou celle d’une autre personne et de trouver du soutien.
Si une personne est inconsciente ou dort profondément, respire mal et/ou a un faible rythme cardiaque, il est préférable de la mettre en position latérale de sécurité et de ne jamais la laisser sans surveillance. Sa santé peut se détériorer très rapidement, elle peut arrêter de respirer ou vomir et s’étouffer.
Appeler une ambulance (numéro 144 ✆) en cas de surdose ou de mauvaise réaction peut sauver une vie ! La priorité est que les personnes en danger reçoivent au plus vite l’aide médicale dont elles ont besoin. Généralement, la police n’accompagne pas les ambulances intervenant sur appel.
En cas de questions, d’incertitudes, de difficultés avec sa consommation ou celle d’un·x·e proche et si l’on a de besoin d’aide, il ne faut pas hésiter à demander conseil. Il est important de parler ne serait-ce que pour faire le point sur la situation. Cela n’engage à rien de clarifier les faits. Des services spécialisés sont là pour en parler.
VIH
J’ai un risque VIH
Le VIH se transmet lors de :
- Pénétrations (vaginales ou anales) sans protection (préservatif et/ou PrEP VIH).
- Partage de matériel de consommation (aiguille, seringue, cuillère, filtre…).
Dans les deux cas, il y a un risque de transmission si le statut VIH de l’autre personne est inconnu ou incertain. En effet, elle pourrait vivre avec le VIH sans le savoir. En revanche, une personne vivant avec le VIH sous traitement ne transmet pas le virus.
La PEP VIH est un traitement d’urgence qui permet de prévenir l’acquisition du VIH après une exposition potentielle (voir ci-dessus).
La PEP VIH doit être initiée au plus vite après l’exposition et au maximum dans les 48 heures. Plus tôt elle est commencée, plus la PrEP VIH est efficace pour prévenir l’acquisition du VIH. C’est pourquoi, après une exposition potentielle au VIH, il faut se rendre sans attendre aux urgences les plus proches pour évaluer la situation et le cas échéant initier une PEP VIH.
Grossesse
J’ai un risque de grossesse
Une contraception d’urgence est recommandée en cas de pénétration vaginale sans préservatif ou de rupture/glissade de préservatif et en l’absence ou oublie d’autre contraception efficace.
Un traitement hormonal d’affirmation de genre n’est pas une stratégie de contraception efficace.
Une contraception d’urgence doit être initiée le plus rapidement possible. Plus tôt elle est initiée, plus une contraception d’urgence a de chance d’être efficace.
- Il est possible d’avoir une contraception hormonale d’urgence sans ordonnance jusqu’à 5 jours (120h) après le rapport après le rapport . Elle est disponible dans les services d’urgence et toutes les pharmacies notamment dans les pharmacies de garde le soir et les week-ends (trouver une pharmacie ouverte maintenant). De nombreux centres de santé sexuelle proposent également ces contraceptions médicamenteuses d’urgence, souvent à un tarif réduit (trouver un centre de santé sexuelle à proximité).
- Il est également possible de mettre en place une contraception d’urgence mécanique (stérilet au cuivre) jusqu’à 5 jours (120h) après le rapport. Pour cela, il est possible de s’adresser à un·x·e médecin en cabinet ou à un centre de santé sexuelle médicalisé (trouver un centre de santé sexuelle à proximité).
Plus d’informations sur la contraception d’urgence sur le site Sex&Facts et celui de Santé Sexuelle Suisse.
J’ai vécu une violence physique, sexuelle ou psychologique
J’ai été insulté·x·e ou blessé·x·e.
J’ai été agressé·x·e. J’ai été violé·x·e.
J’ai vécu une violence à mon domicile ou dans un lieu public.
Je suis la cible de harcèlement… sexuel … en ligne.
Avant tout, il est préférable de s’éloigner du danger et de se mettre en sécurité.
Ensuite, il est recommandé d’appeler la police (117 ✆) et de demander de l’aide à des ami·x·e·s ou des voisin·x·e·s.
En cas de violence physique en particulier sexuelle, il faut s’adresser à un service de santé le plus rapidement possible . Il est possible de se rendre directement aux urgences de l’hôpital ou d’appeler une ambulance (144 ✆). Cela permet de recevoir les soins médicaux et le soutien psychologique nécessaires. Cela permettra également de faire les constats médicaux légaux (y.c. un constat d’agression sexuelle).
Il est recommandé de conserver toutes les preuves possibles de l’agression et de veiller à ne pas effacer des traces. Un certificat médical incluant une description détaillée des blessures peut être très utile. En cas d’agression physique et en particulier d’agression sexuelle, il est important de ne pas se laver et de ne pas nettoyer ses vêtements ou d’en changer. C’est la seule façon de pouvoir récolter des preuves. En cas d’agression, il est donc recommandé d’aller directement aux urgences les plus proches. Au préalable, il peut également être utile de prendre les coordonnées d’éventuel·x·le·s témoins.
Dans chaque canton suisse, le service d’aide aux victimes d’infraction soutient toutes les personnes qui ont vécu une violence physique, sexuelle ou psychologique que celle-ci soit récente ou très ancienne.
Ce service gratuit et confidentiel permet d’avoir
- Une écoute, un soutien et des conseils.
- Des informations sur la procédure pénale, sur ses droits.
- Un accompagnement pour les démarches juridiques et administratives que l’on souhaite entreprendre y compris le dépôt de plainte.
- Un hébergement temporaire d’urgence aux fins de protection.
- Une aide matérielle en cas de nécessité.
- Une orientation vers des spécialiste (médecins, psychologues, avocat·x·e·s, etc)
Il n’est pas nécessaire de (souhaiter) déposer plainte pour profiter de l’aide aux victimes.
De nombreuses situations de vie peuvent mener à être victime au sens de la loi (agression, brigandage, viol, abus sexuel, violence domestique, menaces, accident de la circulation, accident de travail, harcèlement, prostitution forcée, exploitation de la force de travail…). En cas de doute, il ne faut pas hésiter à contacter un service d’aide aux victimes ou un centre de santé sexuelle.