l’alcool et la grossesse
La consommation d’alcool ou des ivresses épisodiques est fortement déconseillée, car cette substance a un effet toxique et peut avoir des conséquences sur le déroulement de la grossesse. Ainsi, la consommation d’alcool comporte un risque plus accru de fausses couches, de grossesses extra-utérines ou d’accouchements prématurés.
De plus, comme l’alcool circule dans tout l’organisme et que le placenta ne le filtre pas, l’alcool consommé passe directement du sang de la personne enceinte à celui du fœtus. À la différence de l’adulte, le fœtus est dans l’incapacité de métaboliser l’éthanol et de se détoxiquer, c’est la raison pour laquelle, l’alcool peut entraîner d’une part, des dommages irréversibles au système nerveux central et entraîner des troubles de l’apprentissage et du comportement. D’autre part, l’exposition prénatale à l’alcool peut provoquer plusieurs anomalies au niveau du cœur, des reins, du foie, du tractus gastro-intestinal et du système endocrinien.
Selon Addiction Suisse, les Troubles du Spectre de l’Alcoolisation Fœtale (TSAF, “Fetal Alcohol Spectrum Disorder – FASD en anglais) constituent l’handicap congénital le plus fréquent. Selon les estimations, ils touchent entre 1 et 4% des nouveau-nés en Suisse.
LE SYNDROME D’ALCOOLISATION FOETALE SAF
Le syndrome d’alcoolisation fœtale est l’effet le plus grave de la consommation d’alcool pendant la grossesse. Le SAF se manifeste par un retard de croissance, des anomalies faciales, des dommages au niveau du système nerveux central avec pour conséquence un retard mental, une hyperactivité et des problèmes comportementaux. Ces enfants souffrent également d’anomalies cardiaques, hépatiques et rénales. Il est la première cause de handicap mental non génétique à la naissance.
QUELQUES ÉLÉMENTS CLÉS :
Différents facteurs peuvent expliquer la variabilité des effets
- La quantité d’alcool absorbée et les modalités de consommation
Il est préférable de ne pas consommer d’alcool, même en petite quantité. La consommation d’une grande quantité d’alcool en une seule fois comporte aussi des risques élevés de lésions cérébrales.
- L’usage d’autres substances psychoactives (tabac, médicaments, cannabis, etc..)
La polyconsommation ou les mélanges de substances ont également un impact sur le développement de l’enfant à naître.
- La capacité métabolique de la mère et de l’enfant
L’équipement génétique de la mère et l’enfant a également un impact sur les risques de développer des perturbations développementales.
- Le type de boissons
Toutes les boissons alcooliques (vin, bière, rhum, whisky, etc..) contiennent la même molécule (l’éthanol) qui a un impact sur le développement de l’enfant à naître.
LES TRAITEMENTS DES TCAF
En Suisse, il n’existe pas de traitement spécifique des troubles causés par l’alcoolisation fœtale (TCAF). Les traitements sont en lien avec les troubles neurodéveloppementaux ou les troubles du comportement de l’enfant. Des essais prometteurs d’interventions nutritionnelles et de thérapies de réhabilitation cognitive sont en cours dans le but de traiter les déficits cognitifs dans les troubles de l’alcoolisation fœtale.
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Grossesse alcool: ce qu’il faut savoir-Addiction Suisse
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