Entourage
Au-delà des enjeux relatifs au(x) produit(s) [Drug] et à la personne qui consomme [Set], les enjeux relatifs au contexte de consommation [Setting] doivent également être pris en compte. Plusieurs éléments liés à l’entourage, au lieu et au moment de consommation peuvent en effet constituer des facteurs de risque qu’ils seraient pertinent d’aborder afin d’identifier des stratégies pour les réduire.
Au-delà d’être un indicateur d’une potentielle consommation problématique voire d’une addiction, le fait de consommer seul·x·e présente des risques concrets. En cas de surdose, de perte de conscience (avec un risque collatéral d’incendie), de chute… il n’y aura personne pour intervenir et le cas échéant appeler les secours. Quel que soit le lieu (y compris à son domicile), il est recommandé de ne pas consommer seul·x·e. Il est préférable de toujours consommer avec des personnes connues en qui l’on peut avoir confiance. En cas d’incident, il est essentiel d’avoir la certitude qu’une personne se préoccupera de nous et qu’elle saura réagir de manière adéquate.
Lorsque l’on est avec des personnes que l’on connaît, une dynamique d’entraînement peut se mettre en place. Ainsi, on peut se trouver tenté de consommer en voyant les autres membres du groupe le faire, voire être encouragé·x·e à consommer par les autres membres du groupe. Cela est souvent d’autant plus facile que les substances sont alors disponibles au (sein du) groupe.
Lorsque l’on est en groupe, il appartient à chacun·x·e de décider de ses consommations. Il est parfaitement possible de passer un excellent moment en groupe sans (soi-même) consommer. Il faut également accepter que des membres du groupe ne souhaitent pas consommer et ne pas aller d’une manière ou d’une autre à l’encontre de ce choix.
Lorsque l’on est ensemble et que certain·x·e·s membres du groupe consomment, il est alors important de veiller les un·x·e au autres. Il ne faut jamais laisser seule une personne sous l’effet de produit. Si une personne qui a consommé se sent mal, il faut rester avec elle et ne pas hésiter à faire appel aux secours si sa santé pourrait être en danger.
Il est connu que plus il y a de monde, moins les gens prêtent attention les uns aux autres. Ainsi, en cas d’incident, plus il y a de témoins, moins les personnes se sentent investies d’intervenir, pensant qu’une autre personne le fera certainement.
Par ailleurs, la perte de la capacité de discernement et d’action peut exposer à des risques (ex. chute) et des violences notamment physiques y compris sexuelles. Certains produits peuvent renforcer l’agressivité alors que d’autres peuvent au contraire empêcher de réagir quand quelque chose ne joue pas.
C’est pourquoi il est recommandé de ne pas consommer au milieu d’une foule si l’on est pas accompagné d’au moins une personne que l’on connaît et qui sera en mesure d’intervenir en cas d’incident. On ne laisse jamais une personne sous l’effet de substances seule (dans une foule) ou encore partir avec une ou des personne(s) inconnue(s).
Les Lieux
Au-delà des enjeux relatifs au(x) produit(s) [Drug] et à la personne qui consomme [Set], les enjeux relatifs au contexte de consommation [Setting] doivent également être pris en compte. Plusieurs éléments liés à l’entourage, au lieu et au moment de consommation peuvent en effet constituer des facteurs de risque qu’ils seraient pertinent d’aborder afin d’identifier des stratégies pour les réduire.
Il est préférable de ne pas être sous l’effet de produit
dans un lieu que l’on ne connaît pas et où l’on risque de se perdre (rue, chemin de campagne, forêt…) ou se blesser (usine, espace désaffecté…).
dans un lieu présentant des risques de chute (balcon, toit, bord d’une falaise…),
dans un lieu présentant un risque de noyade (sur les rives d’un lac/fleuve, sur une plage, au bord d’une piscine, dans une baignoire).
Dans les lieux extérieurs, la présence d’eau potable n’est pas garantie. Il est donc recommandé de s’y rendre avec la quantité d’eau nécessaire à sa consommation pour toute la durée de l’évènement. Ensuite, il faut prendre en compte l’humidité, la température extérieure et les évolutions notamment durant la nuit. Il est recommandé de prendre avec soi un vêtement chaud et si possible imperméable.
En cas d’incident, il pourrait ne pas y avoir de secours à proximité. Il est donc essentiel de connaître précisément la localisation du lieu, voire de l’enregistrer dans son natel et/ou de l’indiquer à une personne tiers afin qu’elle puisse la transmettre aux secours en cas d’incident.
Sous l’effet de substances et notamment d’alcool, il peut être plus difficile de maîtriser sa consommation et ses dépenses. Il est préférable de se fixer des règles au préalable (ex. « pas plus d’un verre par heure ») et de mettre en place des mesures qui permettront de s’y tenir. Par exemple, il est possible de se fixer un budget maximum pour la soirée et de n’avoir sur soi que le montant en espèces correspondant. Si l’on utilise une carte ou un mode de paiement numérique, il est possible de mettre en place un plafond de dépenses pour la soirée.
Il est recommandé et souvent plus amusant de sortir avec des ami·x·e·s. Ensuite, il est préférable de ne pas se séparer. Comme il y a un risque de se perdre de vue, il est préférable d’avoir déterminer un point de rendez-vous facilement identifiable et atteignable, en retrait des espaces les plus fréquentés (ex. piste de danse) pour pouvoir facilement se retrouver.
Il est préférable de ne pas circuler sur la voie publique sous l’effet de substances. D’une part, il y a un risque de se perdre et de potentiellement passer la nuit dehors (avec un risque d’hypothermie). D’autre part, les véhicules peuvent facilement percuter un·x·e piétons en particulier si celui·celle-ci se trouve sur ou à proximité de la voie de circulation (y compris après un faux pas).
Il est préférable de ne pas être sous l’effet de substances à proximité des voies de circulation des transports publics. Dans les gares et aux arrêts, il y a des risques de chute sur les voies et/ou d’électrocution.
Ces lieux étant par ailleurs des espaces relativement fréquentés, un risque de « mauvaise rencontre » ne peut être exclu. Une personne sous l’effet de substances ne devrait pas rester seule et a fortiori dormir dans une gare ou à un arrêt.
Avant de partir à l’étranger, il est recommandé de s’informer sur la législation du pays de destination concernant la consommation et la détention de produits ainsi que sur le fait d’être sous l’effet de substances sur la voie publique. Cela concerne aussi bien l’alcool, le cannabis / CBD, le poppers que les substances légales ou non en Suisse.
Si l’on consomme à l’étranger, il est essentiel d’avoir identifié les numéros d’appel d’urgence afin de pouvoir solliciter les services de secours le cas échéant.
Il est recommandé de ne pas être sous l’effet de produit sur son lieu de travail. D’une part, l’effet du produit peut conduire à des accidents ou encore à commettre des fautes préjudiciables pour soi ou pour autrui. D’autre part, sous l’effet du produit il y a le risque d’avoir un comportement qui n’est pas compatible avec les règles de conduite en vigueur dans un espace professionnel.
Cette recommandation s’applique à toutes les substances y compris l’alcool ainsi qu’à tous les espaces en lien avec son milieu professionnel y compris les soirées / sorties d’entreprise.
La consommation de substances ou un comportement dangereux ou inadéquat en raison des effets d’une consommation peuvent constituer des motifs de licenciement.
Moments et activités
Au-delà des enjeux relatifs au(x) produit(s) [Drug] et à la personne qui consomme [Set], les enjeux relatifs au contexte de consommation [Setting] doivent également être pris en compte. Plusieurs éléments liés à l’entourage, au lieu et au moment de consommation peuvent en effet constituer des facteurs de risque qu’ils seraient pertinent d’aborder afin d’identifier des stratégies pour les réduire.
Si l’on doit à un moment ou à un autre se retrouver à l’extérieur, il faut penser à prendre des vêtements adaptés à la température et celle-ci peut très largement baisser avec la nuit y compris durant l’été. Cela permet de ne pas se retrouver en hypothermie, celle-ci pouvant arriver rapidement d’autant plus si l’on cumule de la fatigue liée à des consommations et/ou une soirée très active.
Si l’on doit à un moment ou à un autre se retrouver dans la nuit, il est préférable d’avoir des signes visibles / réfléchissants (vêtement, accessoires…) et une lampe de poche (le natel ne tiendra pas forcément toute la nuit dans la fonction torche).
Il est impératif de ne jamais conduire sous l’effet de produit, que ce soit un véhicule à moteur (bateau, automobile, moto, vélo et trottinette électriques…) ou non (vélo, trottinette, ski ou snowboard, voilier ou pédalo…).
Il est également recommandé d’éviter de demeurer sur la voie publique à proximité des voies de circulation, dans les gares et aux arrêts de transports publics.
Il est également préférable d’éviter les activités sportives sous l’effet de substance. Les produits peuvent avoir une influence sur les réflexes, l’équilibre, la sensation de douleur… Cela peut conduire à prendre des risques (que l’on ne prendrait pas en temps normal), à se blesser ou à blesser autrui parfois sans s’en rendre compte.
Par contextes sexualisés, on entend tous les espaces/temps impliquant un potentiel rapport sexuel. Il peut s’agir d’un domicile privé avec un·x·e (potentiel·x·le) partenaire rencontré·x·e sur place, ailleurs plus tôt dans la journée/soirée, via une application… Il peut également s’agir d’espaces dédiés à la sexualité comme un sauna, un sexclub ou une soirée libertine / partouze.
La consommation de produit altère l’état de conscience et la capacité de discernement. Avant d’avoir un rapport sexuel, il est nécessaire de s’assurer que le·la partenaire est encore en mesure de donner son consentement et qu’il·elle a envie d’avoir un rapport sexuel. Une personne qui a perdu conscience ou qui dort n’a pas envie d’avoir un rapport sexuel. Avoir un rapport sexuel avec une personne (pratiquement) inconsciente yc. endormie constitue une violence sexuelle ou un viol passible de poursuite (parfois d’office selon l’âge de la personne). Évaluer la capacité de discernement et le consentement d’un·x·e autre personne peut être difficile si l’on est soit même sous l’effet de substances, en particulier le langage non verbal. En cas de doute sur le consentement d’un·x·e partenaire ou sur sa propre capacité à évaluer celui-ci, il est préférable de s’abstenir.